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Le 30 avril 2025, le Ministère du Travail a présenté une réforme majeure du financement de l’apprentissage, qui prendra effet dès le 1er juillet 2025.
Face à un dispositif en plein essor (880 000 contrats en 2024), cette réforme vise à soutenir le développement de l’apprentissage tout en garantissant la soutenabilité financière du système et en simplifiant son pilotage.
Nous vous proposons un décryptage complet des enjeux, des mesures clés et du calendrier de cette réforme.
Depuis la loi du 5 septembre 2018, le financement de l’apprentissage a basculé d’un modèle régionalisé à une logique de prise en charge par contrat via les OPCO. Cette réforme a libéré l’offre de formation en apprentissage et entraîné un essor exponentiel : près de 880 000 contrats signés en 2024
Cependant, cette croissance n’a pas été accompagnée d’une hausse de la Contribution Unique de la Formation Professionnelle (CUFPA), et les niveaux de prise en charge se sont révélés supérieurs au coût réel des formations. Les montants alloués dépassent désormais les sommes collectées, mettant en péril l’équilibre budgétaire du dispositif et complexifiant sa gestion pour les CFA et les entreprises.
Sur le plan de l’insertion, l’apprentissage demeure un levier essentiel :
Ces chiffres témoignent de l’impact social et professionnel de l’apprentissage, tout en soulignant la nécessité d’un financement mieux calibré.
La réforme de l’apprentissage s’appuie sur deux principes complémentaires :
Les branches professionnelles gagnent une capacité de modulation de 20 % sur leur budget, pour orienter les apprentis vers les métiers qui recrutent et vers les premiers niveaux de qualification (CAP, Bac pro). L’État pourra également bonifier certains cursus jugés stratégiques pour l’économie.
En responsabilisant les employeurs (participation obligatoire) et en régulant les versements, on vise à limiter les excès de prise en charge et à rendre le système plus transparent et prévisible.
💡Pourquoi ces choix ?
Ils permettent d’adapter le financement aux besoins concrets des entreprises et des territoires, tout en préservant la dynamique de croissance de l’apprentissage.
Les mesures phares qui s’appliqueront dès cet été se concentrent sur quatre axes :
Pour les niveaux Bac +3 et plus, chaque contrat devra être assorti d’une contribution employeur de 750 €, recouvrée par le CFA. Cette participation partage le financement et responsabilise l’entreprise sur le parcours de l’apprenti.
Lorsque plus de 80 % du cursus se déroule en ligne, la prise en charge sera réduite de 20 %. L’objectif : reconnaître la moindre charge pédagogique des formations à distance sans pénaliser le présentiel.
Jusqu’ici mensuelle, la proratisation passera au quotidien : chaque journée ouverte de formation sera due, pour un alignement précis entre durée du contrat et financement versé.
Lors du dernier versement, 10 % des sommes seront conservés par l’OPCO pour éviter les trop-perçus et sécuriser le budget de la formation.
La seconde phase de la réforme, prévue à la rentrée 2026, visera à achever la priorisation et la simplification du dispositif :
La réforme de l’apprentissage instaure un équilibre entre dynamisme et rigueur budgétaire, en remettant l’apprenti et ses enjeux professionnels au cœur du dispositif. En priorisant les financements là où les besoins sont les plus criants et en responsabilisant employeurs, CFA et OPCO, ce nouveau cadre pose les bases d’un apprentissage plus durable, plus lisible et toujours plus performant.